Abdoulaye SOW
Abdoulaye SOW
Etudiant FLASH, Tél. :66597929
Kati Koulikoro
I-Généralité :
La culture est l’éducation que l’on reçoit nous transmettant les marques du groupe au sens large et du pays où l’on a grandi. La culture est intimement liée à l’être humain. C’est ce dernier qui permet à la culture de circuler, de voyager. Grâce à cette perception de la culture, on peut constater que l’identité et la culture sont deux aspects de l’être humain qui sont majoritairement acquis. On n’essaie plus d’assimiler les identités culturelles à la société dominante, mais plutôt d’encourager la rencontre de ces cultures de manière à ce que les participants apprennent de l’autre. La culture a un impact sur l’identité de chaque individu.
Lorsque l’on rencontre quelqu’un, même s’il est de notre culture, il y a une possibilité de frictions, d’accrochages, de choc. Le choc culturel est une source d’apprentissage important qu’importe l’âge auquel on le vit. Il est donc possible de briser l’isolement ou les préjugés. Il y a plusieurs façons de vivre un choc culturel par la rencontre de gens, par la lecture, les voyages, la gastronomie. Si l’on encourage dès un très jeune âge les enfants à l’ouverture et au respect des autres, leurs sensibilités à l’autre auront un impact sur leur réaction en cas de chocs culturels. En gros, la meilleure façon de permettre à un enfant le goût d’apprendre et de bien gérer ses apprentissages, c’est de le laisser vivre des expériences positives dans ce sens. Par conséquent, tout choc culturel vécu forgera l’identité de l’individu le vivant.
C’est notre environnement, notre éducation qui détermine ce à quoi ressemblera notre identité. Des remises en question doivent être faites une fois de temps en temps. Un repli identitaire dû a des comportements contraire à l’identité culturelle.
La représentation sociale veut que la langue joue un rôle identitaire, et l’on montre que c’est le discours qui manifeste la dimension culturelle du langage.
L’identité culturelle d’un individu est teintée par l’environnement dans lequel il baigne. Par contre, ce qu’il est possible de constater qu’il y aura toujours une évolution dans la définition de ce qu’est une identité. Dès qu’il y avait quelqu’un qui débordait un peu du cadre, il était stigmatisé. Ce type d’identité est souvent utilisé pour parler d’un groupe. Il englobe souvent des gens qui ne s’identifient pas à ce groupe. Bien que présente partout, entre autres dans les médias, l’identité culturelle n’a pas de définition scientifique en tant que telle. Pourtant ce que nous sommes aujourd’hui, notre identité, est aussi le reflet de l’histoire qui s’est déroulée avant nous. L’identité est un marqueur de différenciation, elle est aussi synonyme de diversité. Nous sommes tous pareils : nous sommes différents les uns des autres.
II-Organisation sociale et Identité Culturelle en milieu Soninké (Mali) :
(i) Organisation sociale :
Chez les Soninké, chaque personne occupe dans l’organisation de la structure sociale une place qui est fonction de l’ordre qu’il occupe dans l’échelle de la hiérarchie sociale. On ne devient pas chef du village, roi, chef guerriers ou artisan par simple mérite. La société Soninké comprend trois niveaux (i) les hommes libres ou nobles (ii) les hommes de caste : forgerons, travailleurs du bois, griots, cordonniers (iv) les captifs, esclaves affranchis. Les mariages se font au sein de chaque catégorie.
L’esclavage intérieur soninké, est antérieur au contact de l’Afrique de l’Ouest avec le monde arabo-musulman entre le VIIe et le XIe siècle (esclavage pratiqué par des Africains sur d’autres Africains). La traite transsaharienne au Moyen âge, de même que l’esclavage transatlantique de l’époque moderne n’a pas affaibli cet esclavage interne, l’a transformé. Ces inégalités d’accès au prestige social et aux biens matériels perdurent depuis des siècles. L’islam et la colonisation se sont accommodés du système de l’esclavage intérieur, ils l’ont utilisé à leur profit avant de le condamner formellement ou non, selon leurs intérêts du moment, se rangeant tantôt du côté du maître tantôt des esclaves.
(ii) Identité Culturelle :
Avec l’islamisation, le pagne des femmes arrive désormais jusqu’aux chevilles. Le Bazin est le tissu utilisé pour les fêtes, noble et de grande qualité. Sous leurs vêtements, les femmes ont plusieurs colliers de perles qu’elles portent sur la taille. Ils sont portés comme des sous-vêtements de séduction, ils ne peuvent être montrés que dans l’intimité. Sur la tête elles attachent artistiquement un foulard.
Dans le passé, les hommes avaient les cheveux tressés ou des coiffures en locks, qu’ils enduisaient de karité. Les femmes avaient le plus souvent le crâne rasé, mais il y avait aussi des coiffures tressées, très difficiles à réaliser. Elles tatouaient leurs lèvres et leurs gencives pour faire ressortir la blancheur de leurs dents et rehausser la beauté de leur visage. Les femmes portaient toujours un léger voile sur la tête.
Les Sarakholés ne pratiquent pas la scarification du visage autant que les Bambaras, deux ou trois scarifications sur les tempes et les femmes en font trois de plus sur les joues. L’excision des jeunes filles était très pratiquée dans le passé. Les oreilles de la femme sont percées de plusieurs trous dans lesquels sont placés plusieurs anneaux en or pour les plus fortunées, en argent ou en bronze pour les plus modestes. Les bijoux tels que les colliers, les bracelets au poignet et aux chevilles sont très utilisés. Traditionnellement, les hommes soninkés portent le boubou, une grande robe qui arrivait en bas des genoux et un pantalon, souvent de couleur blanche, beige.
Dans le passé, une ceinture de cuir était attachée à la taille. Il y a aussi les babouches brodées ou les sandales de cuir. Les femmes portaient le pagne qui s’arrêtaient en bas des genoux et pour le haut la camisole, par-dessus laquelle elles mettent un boubou le plus souvent de couleur indigo, appelé grand vêtement.