Tria Premio pri la temo: Seksa egaleco
Thème : Le rôle de la femme /Egalité de sexe au TOGO
Sommaire :
1- INTRODUCTION
2-DEVELOPPEMENT
3-CONCLUSION
INTRODUCTION
L’existence de toute société, qu’elle soit archaïque ou moderne implique la distribution de rôles et de statuts aux différents membres qui la composent. Ces rôles sont déterminés par différents facteurs (socio-économiques et culturels) variables dans le temps. En d’autres termes, la place qu’occupent les uns par rapport aux autres n’est pas absolue mais relative. C’est eu égard à cette relativité d’ailleurs que toutes les attentions se focalisent sur la position de subordination accordée au genre féminin dans presque toutes les sociétés. En effet, il n’y a rien de plus universel, de plus commun aux hommes, à toutes les communautés, que l’inégalité des sexes se traduisant par la distribution au sein de la communauté des rôles aux individus suivant leur sexe.
DEVELOPPEMENT
Au Togo, les femmes représentent 51% de la population totale. Sur le plan économique, elles constituent 53,7% des actifs contre 46,3% pour les hommes (EDST II, 1998).
Les données de l’EDST II 1998 et URD-DGSCN 2000, révèlent un taux d’activité féminine supérieur à celui des hommes (63% contre 58%) dû entre autres à l’arrivée précoce des filles (10 – 24 ans) sur le marché de l’emploi. Elles sont majoritaires dans le secteur informel (54%) et exercent des activités indépendantes en milieu rural.
Ainsi, les togolaises contribuent à la production de la richesse nationale. De par leurs multiples rôles au niveau de la production, de la reproduction et de la vie communautaire, les femmes togolaises sont au cœur du développement.
Pourtant, tous les indicateurs prouvent (taux d’alphabétisation, de mortalité maternelle, de présence dans les différentes branches de l’économie, de participation dans les instances de décision, de femmes impliquées dans la politique) qu’elles occupent dans leur grande majorité des positions marginales. Elles ont faiblement accès aux moyens de production, aux ressources et aux opportunités économiques et sociales et accèdent difficilement à une redistribution sociale à parité avec les hommes. Malgré les acquis dans les domaines législatif, économique et social et les nombreux efforts investis ces deux dernières décennies, les femmes togolaises, à l’instar de leurs sœurs africaines, se heurtent à une multitude d’obstacles sur la voie de l’autonomie et de l’égalité.
D’une manière générale, du fait de leur statut, de l’environnement socioculturel et des mécanismes de développement mis en place, les femmes togolaises rencontrent des difficultés, qui non seulement limitent leurs activités et freinent leur promotion, mais aussi accélèrent leur marginalisation et leur paupérisation dans le contexte économique actuel.
Au sein de la famille, le rôle attribué à la femme est essentiellement domestique avec un statut inférieur à celui de l’homme. La grande majorité des tâches et corvées lui incombent. Elle est valorisée dans la société par le mariage, la fécondité et sa soumission à la volonté du mari En dehors des activités domestiques, les femmes togolaises exercent d’autres fonctions. Elles font des travaux champêtres, du commerce qui leur sont exclusivement réservés dans certaines régions du sud Togo. Elles s’occupent également de l’artisanat (tissage, porterie…)
2 Egalité des sexes au TOGO
En effet, comment envisager le développement et la croissance d’un pays sans assurer à la moitié de sa population l’accès aux moyens de production, aux sphères décisionnelles, et aux opportunités d’emploi et d’investissement ?
Les difficultés que ressentent les femmes avec une particulière acuité ne sauraient être résolues par de simples ajustements conçus spécifiquement en leur faveur. Elles exigent un véritable changement dans la façon même de situer les problèmes.
Le changement souhaité requiert une volonté active des décideurs d’opérer les transformations structurelles nécessaires en relation avec les statuts et les rôles des femmes et des hommes dans la famille et dans la société. A cet effet, différentes problématiques seront interpellées : la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la maîtrise de la population, l’exercice de la démocratie et d’une citoyenneté responsable de tous les acteurs sociaux, la participation pleine et entière au développement et la jouissance équitable des fruits de ce développement. C’est à cela que la Politique Nationale d’Equité et d’Egalité de Genre va contribuer. Elle se veut un creuset où cette réflexion sera menée dans une démarche nouvelle dans la façon de poser les problèmes et de leur trouver les réponses pertinentes. Cette démarche, par-delà la problématique de l’intégration de l’équité et de l’égalité entre hommes et femmes, qui demeure l’objectif majeur à atteindre, est celle qui interroge les rapports de genre et valorise le potentiel des femmes dans le processus de développement car l’égalité entre hommes et femmes est une condition essentielle à l’amélioration de la qualité de vie des populations et à la participation active et efficace de toutes les ressources humaines du pays au processus de développement.
L’équité et l’égalité entre les hommes et les femmes sont des fondamentaux des droits de l’homme. Ce sont des objectifs qui ne doivent pas être considérés comme intéressant seulement les femmes mais comme un moyen de bâtir une société viable, juste et développée. C’est une question de justice sociale. La réalisation des objectifs de la Politique Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre en sera le garant.
Les autorités togolaises ont manifesté une réelle volonté de faire de la promotion des femmes une priorité de développement avec la création en 1977 de la Direction Générale de la Promotion Féminine (DGPF) au sein du Secrétariat d’Etat aux Affaires Sociales et l’adoption du code des personnes et de la famille en 1980.
La mise en place de ces institutions a permis au pays de mettre en œuvre des programmes et projets de développement qui avaient pour vocation première de se focaliser sur les femmes selon l’évolution et la philosophie des diverses approches de développement qui ont marqué le secteur au cours de cette période.
En 1983, le Togo a adhéré à la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discriminations à l’Egard des Femmes (CEDEF) et, après la Conférence Mondiale de Beijing sur les femmes, il a entrepris des actions visant la réduction des inégalités entre hommes et femmes. Ainsi, certaines actions ont été menées notamment :
1. L’adoption en 2006 par le Gouvernement du document de stratégie nationale genre à l’issue d’une étude diagnostique dans le domaine.
2. La mise en place en 2001 d’une commission de révision du code des personnes et de la famille en vue de son adaptation à la CEDEF.
3. La mise en œuvre d’actions d’envergure nationale dans le domaine des violences basées sur le genre qui ont abouti à la production des documents de référence pour la lutte contre le phénomène en 2000.
4. La mise en place en 1999 d’un noyau national de formation des formateurs en genre et développement pour procéder au renforcement des capacités des acteurs et structures impliqués dans les questions de genre.
5. La mise en place en 1996 du comité de suivi de Beijing pour traduire dans les faits les recommandations de la quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes. Malgré tous ces efforts, le pays se trouve confronté à de nombreuses difficultés à promouvoir le statut de la femme et à intégrer de façon systématique le genre dans le processus de planification et de programmation du développement.
Les principales difficultés sont : – la faiblesse des ressources et budgets alloués au département chargé de la promotion de la femme et des questions de genre ; – la faible disponibilité des données et des informations fiables sur les disparités de genre ;
– l’absence d’un réel ancrage du genre dans les autres secteurs et la faiblesse des capacités en matière de mise en œuvre de l’approche genre ;
– les blocages socioculturels conférant un statut dévalorisé à la femme ; – la faiblesse de la productivité des femmes actrices économiques, etc.
Pour les communautés, la famille étant l’élément le plus important, la maternité est au centre de la vie familiale et communautaire. La fécondité est valorisée par les cultures ; la femme est sensée « donner des enfants au mari » ; à défaut, elle subit le rejet social. La procréation étant une référence centrale, elle implique une pression familiale et communautaire sur la femme qui porte et entretient les enfants. Le culte d’une fécondité élevée justifie la précocité du mariage et la prédominance de la polygamie.
Ainsi, les différentes cultures confèrent à l’homme et à la femme un traitement différent et une considération sociale inégale. Socialisés dès la naissance, l’homme et la femme agissent en conformité avec les systèmes et normes socialement établis. Ils adoptent les rôles et comportements sociaux que la société détermine et attend de chacun d’eux. Les valeurs ainsi acquises sont véhiculées à travers des contenus et canaux d’apprentissage
(rites et cérémonies, interdits, pratiques comportementales, contes, adages et proverbes, etc.) qui se transmettent entre les générations principalement à travers l’oralité.
La société togolaise est également caractérisée par une structure sociale de type patriarcal qui est fondée sur des relations sociales et de pouvoirs inégaux entre les sexes. Les valeurs traditionnelles accordent des privilèges aux hommes qui se traduisent par une subordination des femmes dans tous les domaines de la vie.
Ainsi, l’analyse du genre dans les domaines social et culturel, pose globalement la question du statut et des rôles différenciés des hommes et des femmes. Ceux-ci sont confortés par des stéréotypes qui en font les portraits imagés facilement intériorisés comme étant dévolus aux hommes et aux femmes en fonction de capacités féminines/masculines considérées comme normales.
Le taux de scolarisation des filles est inférieur à celui des garçons, mais l’écart varie selon les cycles et selon les régions.
L’Etat reconnaît à chaque citoyen le droit au travail et s’efforce de créer les conditions effectives de jouissance de ce droit. Aussi, est-elle considérée comme travailleur, quels que soient son sexe et sa nationalité, toute personne qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité d’une autre personne, physique ou morale, publique ou privée (Code du Travail, Art. 2 ).
Cependant, l’examen minutieux des divers secteurs d’activité met en exergue le fait que les femmes et les hommes sont différemment positionnés sur le marché de l’emploi. En effet, les secteurs d’emploi les mieux rémunérés accueillent plus d’hommes que de femmes. L’appartenance aux secteurs influe sur les revenus des producteurs. Les hommes sont généralement dans les secteurs les plus rémunérateurs. Le commerce est la première source de revenu des femmes (53,2%) suivi des produits agricoles (40,2%). Elles sont pratiquement exclues du secteur formel avec seulement 6,1% de salariés
CONCLUSION
LE rôle de la femme s’étant limité dans la société, ce qui ne lui permet pas de jouir d’un certain épanouissement.
En élaborant une Politique Nationale pour l’Egalité et l’Equité de Genre, le Togo relève le défi de l’adoption d’une perspective sexospécifique pour réaliser l’égalité entre hommes et femmes et asseoir un développement durable.
Cependant, la mise en œuvre de la Politique Nationale pour l’Egalité et l’Equité de Genre ne pourra se faire en l’absence d’une ferme volonté des autorités à l’exécuter et de l’engagement actif de toutes les parties prenantes à y prendre part.
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